1967, 3 octobre - Christiane Lacombe, 32 ans
Homicide domestique par un conjoint – objet contondant
Québec, 532 Saint-Valier ouest – 1 SC
Gérard Emond, son conjoint de 32 ans, condamné à perpétuité.
Au cours de
la nuit du 3 octobre, une voisine du 532 Saint-Vallier, à Québec, a entendu un
cri effrayant. Au matin, on découvrait le corps de Chistiane Lacombe au pied de
son lit. Selon Le Soleil, son crâne présentait un large enfoncement à la
tempe droite. Son mari, Gérard Emond, qui était chômeur depuis deux ans, a
appelé la voisine à son réveil pour lui faire part du drame. Les policiers ont
rapidement procédé à son arrestation. La victime aurait succombé à un coup « porté
avec un instrument contondant et de forme large. »[1]
Au moment de subir son procès, en
mars 1968, Emond, alors défendu par Me Irénée Simard[2], a
déclaré : « Lorsque je me suis levé, le 3 au matin, j’ai vu ma femme
étendu[e] par terre : j’ai crié et j’ai tenté de la réveiller … elle était
morte … ma femme, c’était de l’or pour moi… »[3] Emond
aurait même ajouté que lui et sa femme ne se disputaient jamais. Cependant, il admit
avoir pris de cinq à six « grosses bières » avant de se mettre au
lit, vers 1h30. En contre-interrogatoire, il a refusé d’admettre que sa femme
voulait le laisser parce qu’il ne voulait pas travailler et qu’il était
pratiquement toujours en état d’ivresse. Par ailleurs, la preuve démontrait qu’il
avait passé la vadrouille pour tenter d’effacer des taches de sang. La voisine
de 54 ans est venue dire devant les jurés avoir entendu un cri de frayeur au
cours de la nuit du 3 octobre. Finalement, Emond a été reconnu coupable et
condamné au bagne à perpétuité.
[1]
« Enquête préliminaire le 27 octobre », Le Soleil, 23 octobre
1967.
[2]
Me Simard s’était rendu célèbre en défendant Généreux Ruest et Marguerite Ruest
Pitre, tous deux impliqués dans l’affaire de Sault-au-Cochon, au début des
années 1950.
[3]
« Ma femme, c’était de l’or pour moi » : Gérard Emond accusé de
meurtre », L’Action, quotidien catholique, 6 mars 1968.
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