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Attention à la classification!

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  Attention aux interprétations. Dans cet article, on souligne que, jusqu'à maintenant, il y a eu plus de femmes tuées dans un contexte conjugale que l'an dernier. Retenez bien: contexte conjugale. Voici le lien vers l'article en question: https://www.journaldemontreal.com/2024/09/11/deja-plus-de-femmes-tuees-en-contexte-conjugal-quen-2023-au-quebec Or, on donne une liste à la fin de cet article et je vois au moins trois dossiers qui n'ont rien à voir avec le contexte conjugale. Dans la classification du DHQ, on parle plutôt d'homicide domestique par un conjoint suicidaire ou non suicidaire. Le 16 février dernier, Elisabetta Caucci-Puglisi a été assassiné par son fils, et non un conjoint. On parle alors de matricide. Le 25 avril, Suzanne Fortin, 78 ans, était assassinée dans son logement, avec son petit chien. Encore une fois, il faudrait parler de matricide car c'est Eric Cantin, son fils, a été accusé du meurtre. Ces deux cas suffisent, je pense, à démontrer q...

Sault-au-Cochon, 75 ans plus tard

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     Le 9 septembre 2024 marque le 75e anniversaire de la tragédie de Sault-au-Cochon. Les plus jeunes entretiennent probablement une idée très sommaire de cette affaire, ou alors pas du tout, mais le 9 septembre 1949 a gravé dans l'histoire le tout premier attentat aérien commis en Amérique du Nord.     À l'échelle mondiale, le tout premier attentat aérien a été commis quelques mois plus tôt, aux Philippines. Mes recherches en lien avec l'écriture des trois tomes concernant le crime de Sault-au-Cochon m'ont permis d'entrer en contact avec une descendante de la victime qui était ciblée et qui a été assassinée à Manille, aux Philippines, au printemps 1949. Elle a d'ailleurs accepté de me permettre de publier une photo de son ancêtre, une première mondiale, celle-là aussi. C'est bien pour dire où l'enquête documentaire peut nous conduire parfois. Parlant de première, j'ai même dû contacter le FBI pour éclaircir certains points.     Ceci dit, il n'e...

1752, 6 juin - Jean Favre; et Marie Bastien

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Profit personnel – Arme à feu et arme blanche Montréal – 1 SC Jean-Baptiste Goyer dit Bélisle, leur voisin de 30 ans, exécuté. Jean-Baptiste Goyer dit Bélisle a été exécuté à Montréal pour avoir volé et assassiné Jean Favre, le jardinier du verger Saint-Joseph, et sa femme, Marie Bastien. Goyer était menuisier et l’époux d’Anne Descaries. Selon La Tribune , qui a relaté l’affaire en 1882, Favre avait la réputation d’être riche et de garder beaucoup d’argent dans sa maison. Durant la nuit, Bélisle s’est introduit chez lui et l’a abattu d’un coup de pistolet. Il l’a ensuite achevé à l’aide d’un couteau de chasse. Marie Bastien a tenté de défendre son mari, mais ce courage lui a coûté la vie. Bélisle a été condamné à être exécuté en public sur la place du marché. Selon Boyer, cette cause est connue sous le nom de Légende de la Croix Rouge « parce que la tombe de Bélisle, à l’angle des rues Guy et Dorchester à Montréal, est marquée d’une croix rouge. Elle existe encore aujour...

1748 - Nicolas Jacquin dit Philibert

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  Image: Pixabay Homicide argumentatif – Arme blanche (épée) Québec 1 SC Pierre-Jean-Baptiste-François-Xavier Le Gardeur de Repentigny, condamné par contumace. C’est au sujet d’un billet de logement qu’une dispute a éclaté entre Philibert et de Repentigny. Ce dernier était officier des troupes de la marine, alors que sa victime était un bourgeois. De Repentigny l’a donc tué d’un coup d’épée avant d’indemniser la veuve. Malgré cette délicate attention, il a pris la fuite pour éviter la justice. Son procès s’est fait par contumace, au terme duquel il a été condamné à mort. Selon ce que nous dit Raymond Boyer, de Repentigny serait mort en 1776 alors qu’il était devenu gouverneur de Mahé, aux Indes françaises.

1746, 26-27 octobre - Jean-Baptiste Truchon

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  Extrait du procès de Éthier Meurtre par passion – Arme blanche (hache) et objet contondant (pelle à feu) Mascouche – 1 SC Marie-Josèphe Éthier, sa femme, condamnée à mort par contumace. En 1746, Jean-Baptiste Truchon, sa femme Marie-Josèphe Éthier et leurs enfants [1] venaient de s’installer à Mascouche. À l’époque où ils habitaient à l’Assomption, la femme de Truchon était tombée amoureuse d’un menuisier du nom de Saint-Maurice. Ne supportant plus d’être loin de son amant, elle a tout simplement planifié d’éliminer son mari. Une nuit, pendant qu’il dormait, elle l’a assassiné à coups de hache et de pelle à feu. Quelques jours plus tard, après avoir pris la fuite avec son amant, Marie-Josèphe a raconté à deux inconnus les détails de son crime. Malgré cela, elle a disparu, si bien qu’on lui a fait un procès par contumace. Le 21 janvier 1747, on l’a condamné à avoir les deux poings coupés avant d’être pendue et étranglée. L’exécution a été faite par effigie. Marie-Josèphe ...