1807, 13 septembre - Simon Latresse, 25 ans


 1807, 13 septembre – Simon Latresse, 25 ans 

Homicide à motivation socio-politique – arme à feu (pistolet) 

Québec, faubourg Saint-Jean – 1 SC 

Non élucidé. Matelot non identifié sous les ordres du lieutenant Andrel, du vaisseau Le Blossom. 

Un certain samedi soir, Simon Latresse était en train de danser dans le faubourg Saint-Jean, à Québec, lorsque des hommes de la presse des matelos selon une loi adoptée en 1799, on pouvait forcer de jeunes hommes à travailler sur des navires lorsqu’on manquait de matelots qui agissaient sous les ordres du lieutenant Andrel, du vaisseau Le Blossom, ont fait leur entrée dans l’établissement. Latresse a pris la fuite et un marin l’a abattu d’un coup de pistolet. On l’a transporté à l’Hôtel-Dieu de Québec, où il a succombé à sa blessure. Il laissait dans le deuil sa vieille mère de 75 ans qu’il supportait financièrement. Selon Boyer, Le Blossom, commandé par George Picket, a quitté le port de Québec sans avoir livré le fautif aux autorités, ce qu’il était pourtant tenu de faire. Le tireur n’a donc jamais été identifié. Le drame aurait tellement marqué les habitants de Québec qu’on a composé des poèmes et des complaintes en l’honneur de Latresse. 

Le poète Joseph Quesnel a fait parler Latresse dans ce poème: 

De l’auteur de ma vie adorant les décrets, 

Puisqu’il faut la quitter, je souscris sans regret: 

Mais je te laisse seule, ô mère respectable! 

Et c’est, en expirant, le souci qui m’accable. 

Jusqu'ici, grâce aux cieux, par de tendres secours, 

J'aidais à prolonger la trame de tes jours. 

Tu lisais dans mon coeur, lorsque chaque semaine, 

Du fruit de mon travail j’adoucissais ta peine, 

Le ciel en te laissant sans moyens, sans amis, 

Du moins sur tes vieux jours te conservait un fils! 

Faut-il qu’un sort cruel en ce jour nous sépare! 

Jouet infortuné d’une loi trop barbare, 

D'un homicide plomb l’on a percé mon sein; 

Hélas! Qu'avais-je fait au perfide assassin? 

Il voulait que sur mer on servit la patrie ...! 

Mais avait-il le droit de m’arracher la vie? 

Ô George, roi pieux, monarque juste et bon, 

Que de forfaits divers on commet en ton nom! 

Abrégez, Dieu vengeur, mon tourment effroyable, 

J'appelle à mon secours la mort inexorable...! 

Mais je la sens venir... ô ciel, quelles douleurs! 

Adieu donc, c’en est fait, ma mère, je me meurs... 

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Il y a 25 ans, double meurtre au Cap-de-la-Madeleine

1801, 1er septembre - Michael Impey

1801, 28 janvier - Alexis Lamarre

1807, 5 juillet - Jean-Baptiste Crevier-Deschenaux

1800, 22 février - Johanna Carson