1746, 1er mars - Joseph Hus dit Millet



Homicide argumentatif – arme blanche (sabre)

Région de Sorel – 1 SC

Olivier-Hyacinthe Pressé, condamné à mort; et Pierre-François Rigault, banni de la colonie. Après révision du procès, Pressé a été condamné aux galères à perpétuité et Rigault absout.

Le 1er mars 1746, le notaire Hyacinthe-Olivier Pressé de Trois-Rivières s’est rendu au chenal du Moine à Sainte-Anne-de-Sorel pour régler une mésentente entre Louis Lavallée et Pierre Plante dans la seigneurie de Saurel. Une fois le cas réglé, le groupe s'est arrêté à l'auberge tenue par Jean Leroux dit Provençal. Sur place, ils ont rencontré l'huissier Pierre-François Rigault qui avait aussi affaire à Sorel. Après quelques verres, Pressé s’est mis à accuser Rigault de lui avoir caché son chapeau. Pour calmer les esprits, Lavallée a invité les deux hommes à venir manger chez lui. Rigault a refusé de laisser monter Pressé dans sa carriole, forçant ce dernier à demander à Joseph Hus dit Millet de le conduire jusqu’à Yamaska.

Alors que les deux voitures passaient devant la maison de Pierre Deguire dit Desrosiers, la dispute a repris entre Rigault et Pressé. Ce dernier a sauté hors de la voiture et s’est approché avec son sabre à la main. En tentant de frapper Rigault, il a perdu l’équilibre. Rigault a esquivé la lame avec sa main, déviant la pointe du sabre dans le ventre du conducteur Joseph Hus dit Millet. On a ramené celui-ci à la maison de son père, Marc-Antoine Hus, où il est décédé de sa blessure quelques heures plus tard. Les deux bagarreurs, le notaire Olivier-Hyacinthe Pressé et l'huissier Pierre-François Rigault, ont été accusés du meurtre de Joseph Hus. Trouvés coupables, le procureur du roi à Trois-Rivières a condamné le notaire Pressé à l'étranglement et à la pendaison, tandis que Pierre-François Rigault a été condamné au bannissement de la colonie pour complicité de meurtre.

Après révision du procès, Pressé a été condamné aux galères à perpétuité et à la confiscation de tous ses biens, tandis que Rigault a été blanchi. Selon une autre source, les sentences imposées par le Procureur de Trois-Rivières ont finalement été annulées.[1]



[1] Roland Plante, « La Dynastie des Hus », Dictionnaire biographique du Canada (blog), 2002.


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