1723, 20 juillet - Cazeau

 Homicide argumentatif – arme blanche (épée) 


Québec, rue Cul-de-Sac – 2 SC 

Michel Duzeau, reconnu coupable de meurtre et exécuté en effigie. 

En juillet 1723, alors que la barque Notre-Dame de Bonsecours appareillait pour se rendre à Québec, le contremaître Jean Vindeau a constaté que l’équipage manquait d’entrain. Plutôt que d’obéir à son commandement, quelques-uns de ses hommes ont échangé un regard avec Jean Cazeau, qui était considéré comme une mauvaise tête. L’instant d’après, Cazeau et plusieurs autres matelots se sont jetés sur Vindeau pour le rouer de coups.56 

Michel Duzeau, capitaine en second, qui jouissait d’une force physique supérieure à la moyenne, a alors utilisé ses poings pour écarter les bagarreurs. Ainsi, il a réussi à libérer Vindeau. Une fois la querelle terminée, Duzeau s’est éloigné en recommandant au contremaître d’éviter d’utiliser la manière forte. Le navire a donc pu entamer son trajet vers Québec. 

Le 20 juillet, Duzeau s’est rendu chez la veuve Duverger, qui tenait une auberge sur la rue Cul-de-Sac, à Québec. Sur place, il est tombé sur Cazeau et un autre matelot du nom de Guillaume Chameau. Immédiatement, l’officier leur a donné l’ordre de retourner au navire. Les deux hommes, qui étaient en train de souper, n’avaient aucune envie de quitter. Duzeau a donc la force pour les pousser vers la porte. Guin Fresnay, un voisin de l’auberge, a vu sortir les deux matelots qui se plaignaient de n’avoir pu terminer leur repas. Il a ensuite vu Duzeau leur crier de bien se tenir. Sur ces mots, l’attitude des deux matelots s’est transformée. Devant cette provocation, Duzeau s’est dirigé vers eux avec sa canne. Cazeau lui a porté un premier coup de hart, tandis que Chameau l’a frappé avec un bâton. On raconte que Duzeau s’est effondré en perdant la moitié de sa perruque, ce qui ne l’a cependant pas empêché de sortir son épée afin de tenir ses adversaires en respect. Malgré cette menace, Cazeau a foncé sur lui et la lame de Duzeau s’est enfoncée dans sa poitrine. Cazeau est mort peu de temps après, dans les bras d’un autre témoin de la scène. 

Duzeau a été accusé de meurtre, et Chameau d’agression. Les procès se sont déroulés en l’absence des deux hommes. Chameau a été condamné par contumace à être battu et fustigé de verge sur les épaules en plus d’être flétri par un fer chaud marqué d’une fleur de lis sur l’épaule droite sur la place publique. Il devait aussi être banni pour une période de 5 ans de la ville de Québec. Quant à Duzeau, il a été condamné à mort par effigie. On perd ensuite sa trace. 

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